La vie de l'entreprise

Cycle de vie des entreprises

Note : cette page peut être considérée comme une ressource pour élèves de première générale, cours de SES.

La vie d’une entreprise se déroule comme celle de n’importe quel être vivant : naissance, développement, existence plus ou moins mouvementée puis disparition.

Des étapes précèdent la naissance. Le processus entrepreneurial, initié par une idée, connaît plusieurs jalons : une éventuelle étude de marché, un business plan, des choix nombreux…

Puis arrive le grand jour : l’immatriculation. C’est le moment où débute notre histoire. Cependant, il est possible qu’une entreprise en formation, donc avant son immatriculation, démarre son activité et facture ses premiers clients.

 

Le statut juridique

Avant l’immatriculation, l’entrepreneur décide d’un statut juridique. Celui-ci n’est cependant pas figé. Un changement est possible au cours de la vie de l’entreprise.

Sur les formes juridiques, voir les types d’organisation.

 

L’immatriculation

La naissance de l’entreprise est officialisée par son immatriculation. En France, la démarche se fait sur le site du guichet des formalités des entreprises.

https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/R61572

Les coordonnées de l’entreprises se trouvent dès lors dans une base de données, le registre du commerce et des sociétés.

Les obligations de l’employeur sont les suivantes :

  • Réalisation des premiers documents commerciaux (souvent avant l’immatriculation) : factures, conditions générales de vente, bons de commande, devis.

  • Ouverture d’un compte bancaire professionnel. Si l’entreprise est une société, il reçoit les apports des associés.

  • Mise en place de la comptabilité, en interne ou par un expert-comptable.

  • Souscription des contrats d’assurance.

  • Création d’un registre du personnel s’il y a des salariés.

De très nombreux choix s’offrent dès la naissance ou un peu avant : les locaux, le système informatique, les modalités de gestion, parfois le choix d’un logo, etc.

Après l’immatriculation, l’entrepreneur reçoit son Kbis, qui est une sorte de carte d’identité de l’entreprise, et un numéro de SIRET de 14 chiffres. Celui-ci est si souvent demandé que les entrepreneurs le connaissent généralement par cœur.

D’autres informations sont fournies par l’administration : le numéro de TVA, le code NAF (code de l’activité principale de l’entreprise) …

 

L’incubateur

L’entrepreneur peut se faire aider par un type de structure qui existe depuis 1999, un incubateur d’entreprises.

La plupart des incubateurs sont des associations liées à l’enseignement supérieur, à des agences de développement économique ou des régions… Mais il en existe aussi des privés ou sous forme de partenariat public-privé. Historiquement, elles s’adressent aux start-ups qui présentent des projets innovants mais aujourd’hui leur rayon d’action s’étend à des secteurs plus classiques.

Leur rôle d’accompagnement commence avant l’immatriculation.

Tous les incubateurs n’apportent pas le même niveau de service mais globalement, de nombreuses prestations sont susceptibles d’être offertes : conseils sur la viabilité du projet, aide à la réalisation du business plan, étude de marché… Ils peuvent proposer des locaux pour démarrer, un service de veille, un réseau…

Exemple : Agoranov a été l’incubateur de Doctolib.

Sélection de liens :

https://www.pole-emploi.fr/actualites/le-dossier/pratique/creation-ou-reprise-dentreprise/creer-son-entreprise/les-incubateurs.html

https://stationf.co/

 

Autres partenaires pour démarrer

Généralement, les entreprises nouvellement créées ne sont pas appelées à se développer (petits commerces, par exemple). L’incubateur répond mal à leurs besoins. D’autres acteurs de la vie économique sont présents pour accompagner leur créateur : Chambre de commerce et d’industrie, Chambre de métiers et de l’artisanat, Chambre d’agriculture…

https://bpifrance-creation.fr/moment-de-vie/reseaux-maccompagner-mon-projet

Une entreprise qui a moins de deux ans d’existence peut rejoindre une pépinière (ou couveuse) d’entreprises. Les avantages sont :

  • Un hébergement, souvent meublé, à prix réduit pour une période de deux à quatre ans.

  • Des services mutualisés (accueil téléphonique, photocopieurs, salles de réunion…).

  • La constitution d’un réseau.

  • Un accompagnement adapté, voire des formations.

 

La croissance

La phase de démarrage est particulièrement délicate puisque la moitié des entreprises ferment avant cinq ans (INSEE, étude de 2022).

En fait, une croissance continue est, du moins dans certains secteurs, une condition de survie. Il existe deux types de croissance :

La croissance interne s’appuie sur les investissements physiques ou immatériels. Ce peut être la création d’une agence ou l’acquisition d’une chaîne de montage. Ainsi une capacité de production accrue permet de développer l’activité.

La croissance externe est quant à elle d’ordre financier, c’est-à-dire qu’elle s’appuie sur des structures situées hors du périmètre juridique de l’entreprise.

  • Les acquisitions sont des achats d’entreprises du même secteur d’activité. Elles peuvent être intégrées dans la même entité juridique que leur acquéreur mais restent bien souvent séparées. Elles deviennent les filiales d’une société-mère qui détient (en principe) la majorité de leur capital.

  • L’intégration est l’acquisition de clients ou de fournisseurs.

  • La diversification est un élargissement du périmètre d’activité à d’autres produits ou marchés. Elle peut prendre la forme d’acquisition ou de création d’entreprises distinctes.

  • L’internationalisation s’appuie sur des filiales situées à l’étranger.

Banales pour de grands groupes, ces actions sont des moments forts de l'existence des entreprises… surtout quand ce sont elles qui deviennent des filiales !

 

Autres éléments de l’existence de l’entreprise

L’objet de cette page n’est ni de recenser les différentes stratégies possibles ni de décrire les fonctions internes à l’entreprise (gestion, marketing, RH…) et encore moins les outils utilisés. Vous pouvez naviguer longtemps sur ce site, vous trouverez plusieurs centaines de pages qui traitent de ces sujets.

 

La fin

La disparition d’une entreprise peut prendre plusieurs tournures :

  • Le rachat, comme nous l’avons vu.

  • La fusion avec une autre.

  • La mise en faillite est déclarée au tribunal de commerce. Elle désigne la cessation des paiements, c’est-à-dire l’incapacité à honorer les dettes à court terme. C’est le tribunal qui prononce la liquidation judiciaire (ou le redressement judiciaire si une issue semble possible). Elle efface la plupart des dettes. Les causes sont nombreuses : réduction du marché, perte d’un gros client, augmentation des coûts, législation, trésorerie insuffisante… mais aussi croissance trop rapide !

  • Enfin, la disparition peut être volontaire, en particulier si une clause figurant dans les statuts en prévoit la raison. Exemple : entreprise associée à un projet qui clôt son activité lorsque celui-ci est réalisé.

 

incubateur pour pirates