Le graphique à barres empilées

Diagrammes à barres superposées

C’est un type de diagramme que l’on trouve souvent, dans la presse ou ailleurs. Facile à réaliser, souvent simple à interpréter, le graphique en barres superposées (ou empilées) mérite peut-être sa page sur ce site ?

Tous les graphes ci-dessous ont été réalisés avec Excel.

 

Types de graphiques

Si l’on classe les graphiques qui résument soit une simple série statistique, soit le croisement de deux séries (donc possiblement disponibles dans un tableau croisé), on peut déterminer trois familles.

  • Les diagrammes de comparaison, qui sont principalement les graphiques en barres.

  • Les graphiques d’évolution, souvent des courbes.

  •  Les diagrammes de répartition. Ceux-ci sont de trois ordres :

    • Une série statistique qui traduit la répartition d’une variable qualitative : ce sont les diagrammes circulaires et ceux qui en sont proches (anneau, semi-circulaire…).

    • Une série d’une variable quantitative, en particulier continue : l’histogramme est le type de graphique privilégié.

    • Le croisement de deux séries et même trois : c’est le graphique en barres superposées qui s’impose.

Il existe bien sûr d’autres types de graphiques (nuages de points, radars, boîtes à moustaches, chandeliers japonais…) mais ceux-ci répondent à d’autres préoccupations.

graphes

 

Croisement de deux séries

Prenons dès à présent un exemple.

Le tableau ci-dessous montre les proportions de bacheliers dans une génération selon la filière et le sexe en 2021 (source INSEE).

\(\%\) Bac général Bac technol. Bac prof. Ensemble
Femmes 52,5 16,8 19,2 88,5
Hommes 38,1 16,2 24,6 78,9
Ensemble 45,1 16,5 22,0 83,6

Comme c’est souvent le cas avec les chiffres de l’INSEE, ils sont difficiles à travailler parce que déjà exprimés en pourcentages.

Si l’on ne s’intéresse qu’à la population totale, hommes et femmes mélangés, nous sommes en présence d’un caractère qualitatif ayant quatre modalités (y compris les non-bacheliers). On peut donc réaliser un diagramme circulaire.

circulaire

Nous pourrions dissocier les effectifs selon le sexe. Un diagramme circulaire à sept parts reste lisible. Mais cette solution n’est pas satisfaisante. Il faut éviter de représenter deux variables comme si elles ne faisaient qu’une.

Le diagramme à barres empilées montre beaucoup mieux comment deux variables interagissent. Nous pouvons d’ailleurs en construire deux. Nous avons exclu les non-bacheliers.

Le premier a été construit horizontalement. C’est juste un choix esthétique. Les barres sont de même taille puisque les données sont exprimées en pourcentages et que nous ne connaissons pas les nombres d’individus.

barres emplilées

C’est une lecture horizontale du tableau qui répond à la question : pour chaque sexe, quelle est la répartition des bacheliers par filière ?

La distinction entre les deux variables est très nette : une barre par sexe et une couleur par filière.

Construisons un deuxième graphique, cette fois en lisant le tableau verticalement. Nous avons choisi arbitrairement une présentation verticale en 3D sous forme de cylindres.

cylindres

Ce graphique répond à la question : pour chaque filière, quelle est la répartition entre sexes ?

Là encore, les barres ont toutes la même hauteur puisque nous travaillons à partir de pourcentages. Nous pourrions intégrer une information supplémentaire (le nombre de bacheliers) qui se traduirait par des hauteurs différentes.

 

Croisement de trois séries

Il est assez fréquent de produire des diagrammes en barres qui apportent un troisième critère. Il suffit de juxtaposer les barres. Comme ce caractère est souvent l’année, nous ajoutons à un graphique de répartition une nouvelle dimension : l’évolution. Et si les hauteurs des barres sont proportionnelles aux effectifs, il devient aussi un graphique de comparaison. Magnifique !

Soit l’extrait d’un bilan social (absences)

extrait

Avec ce tableau qui indique des nombres de jours d'absence en croisant trois variables (une année, un niveau hiérarchique et un motif d'absence), on peut réaliser le graphique suivant :

 

barres empilées