Introduction aux indices d'actions
Qui n’a jamais entendu parler des indices boursiers les plus célèbres et de leurs frasques ? Dow Jones, CAC 40, Nikkei… Chaque place sur laquelle se trouve un marché d’actions possède son indice phare, généralement accompagné d’autres indices moins célèbres…
Un indice boursier peut aussi être calculé à partir de titre cotés sur des places financières différentes (l’indice Eurostoxx 50 regroupe cinquante sociétés de la zone euro).
À quoi sert un indice ?
Un indice phare est constitué d’un panier d’actions des sociétés les plus emblématiques de la place financière (blue chips) dont il mesure les soubresauts de prix. Les indices larges résument l’évolution d’un panier plus important d’actions. Les indices profilés s’attachent à des secteurs d’activité spécifiques ou se limitent aux petites capitalisations (à Paris : CAC IT 20, Small 90…).
L’indice permet alors de mesurer les mouvements du marché, de façon sinon exhaustive du moins fort significative.
On remarque cependant que les évolutions sont souvent très proches selon que les indices sont larges ou au contraire plus sélectifs. Le graphique ci-dessous compare les mouvements du CAC 40 et du SBF 120 (respectivement 40 et 120 valeurs). Ils sont à peu près identiques (source Boursorama).
Un thermomètre de santé financière est à notre époque indispensable. Avec plusieurs mois de décalage, il annonce généralement un état de santé économique, lui-même annonciateur d’un état de santé sociale.
Plus spécifiquement, cette mesure constitue une référence (benchmark) pour les gérants de portefeuille. Un indice permet d’établir le bêta de chaque action, donc de situer son niveau de risque par rapport à un pivot. Il permet aussi de juger la performance d’un portefeuille à l’aune de cette mesure étalon. En outre, l’indice peut être fidèlement reproduit pour créer un produit financier (nommé tracker) dont les performances seront celles de son indice de référence, comme le recherchent certains investisseurs ou servir de sous-jacent à des options sur indice. Cette pratique contribue à la volatilité des valeurs qui composent les indices…
Le calcul des indices
Un indice comprend un nombre déterminé d’actions. Sa composition n’est pas plus figée que ne l’est l’économie ! Si une action entre, une autre sort (pas toujours simultanément). Les raisons de ces mouvements sont multiples : augmentations de capital, fusions, diminutions d’une capitalisation boursière pour cause de chute du prix de l’action, etc. À titre d'exemple, la composition du CAC 40 est revue tous les trimestres.
Ce point est important, en particulier si l'on observe l'évolution d'un indice sur une période longue. Il faut garder à l'esprit que ce n'est pas une grandeur homogène, comme peut l'être un taux de change ou le prix de l'or. Si un indice boursier intégrait toujours les mêmes sociétés, il baisserait presque inéluctablement sur le long terme.
Le calcul d’un indice est effectué par la société qui le gère (Euronext, Dow Jones, Standard & Poor’s…).
Tout indice est recalculé à intervalles réguliers : certains le sont en fin de journée seulement, le CAC 40 l’est toutes les 15 secondes, l’indice Nasdaq l’est de façon continue, etc.
Le plus étonnant est la façon dont ils sont établis. Non seulement le choix des valeurs est assez subjectif mais le fait de calculer des moyennes qui, pour certains grands indices (Dow Jones et Nikkei 225), ne sont même pas pondérées par l’importance des sociétés alors que les impacts financiers sont considérables paraît surréaliste dans un milieu qui affectionne les modèles mathématiques de haut vol…
En général, les indices sont tout de même pondérés par les capitalisations.
Malgré leurs insuffisances, les indices non pondérés continuent à montrer leurs preuves ! Ci-dessous, le graphique compare deux indices new-yorkais : le Dow Jones (trente valeurs non pondérées) et le S&P 500, indice particulièrement large. La différence est tout de même ténue (source Boursorama)…
Les principaux indices
Le Dow Jones Industrial Average est le plus ancien. Ce thermomètre de Wall Street existe en effet depuis 1896. Comme nous l’avons vu, son mode de calcul est assez… barbare.
Le Nasdaq 100 est l’indice américain riche en valeurs technologiques.
Le S&P 500 est l’indice large de New York.
Le Nikkei 225 est l’indice phare de la bourse de Tokyo. Les autres principaux indices asiatiques sont le Hang Seng à Hong Kong, le STI à Singapour, le CSI 300 et les indices SSE à Shanghai, le Kospi à Séoul, le Nifty et le BSE Sensex à Bombay…
Le CAC 40, indice parisien base 100 au 31/12/87, inclut les quarante principales valeurs françaises. Il a été rejoint en 1993 par deux indices plus larges (SBF 120 et SBF 250).
Le Footsie ou FTSE 100 regroupe cent blue chips cotées à Londres.
Les autres principaux indices européens sont le DAX à Francfort, le MIB à Milan, l’IBEX 35 à Madrid, l’AEX à Amsterdam, le BEL 20 à Bruxelles, le MICEX et le RTS à Moscou, l’OMXS 30 à Stockholm…
Enfin, l’ASX est l’indice principal de la bourse australienne.